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L’UPAS, une unité pour se reconstruire, pas à pas

En psychiatrie, certaines unités font le pont entre l’hospitalisation « classique » et la réinsertion dans la vie quotidienne. C’est exactement le rôle de l’UPAS (Unité de Préparation A la Sortie) une structure à vocation départementale qui accueille des patients de plus de 18 ans, en cours de stabilisation ou déjà stabilisés, avec un projet social ou médico-social à construire et accompagner.

EPSYLAN compte trois UPAS, pour un total de 51 lits. Zoom sur l’UPAS 1.

 

Une unité à taille humaine

chambre UPAS
L’UPAS 1 dispose de 16 lits d’hospitalisation complète et de 2 chambres pour des hospitalisations séquentielles. Ces derniers permettent de prévenir ou freiner une décompensation, ou encore de sécuriser une sortie définitive. Ces hospitalisation, ponctuelles ou régulières programmées, d’une durée de 2 à 7 jours maximum, font l’objet d’une réunion semestrielle permettant d’anticiper les futurs accueils.

Pour les 14 places pérennes, la durée du séjour varie selon le contrat de soins, le projet de sortie et l’engagement du patient. Cela peut aller de quelques mois à plusieurs années.

 

Une admission concertée et respectueuse

Chaque demande d’admission passe par une commission pluridisciplinaire mensuelle réunissant médecin psychiatre, médecin somaticien, infirmier en pratique avancée (IPA), cadre de santé, psychologue, assistante sociale, infirmier et secrétaire. Les demandes viennent des hôpitaux du département, des CMP ou encore de foyers. Si la demande est retenue, un entretien d’évaluation est organisé avec le patient, afin de s’assurer de son consentement, de sa compréhension du projet et de la cohérence du projet.

Parmi les pathologies des patients accueillis, on retrouve notamment des psychoses (paranoïa, persécution), des troubles dissociatifs, des troubles de la personnalité, des TSA (troubles du spectre de l’autisme), des patients déficitaires…

Certaines situations cependant sont incompatibles avec un accueil à l’UPAS : troubles addictifs actifs, violence, maladies neurodégénératives, dépendance, nécessité d’une unité fermée. Une admission peut être envisagée après un sevrage, mais pas pendant.

 

Soins, cadre de vie et projets individualisés

UPAS salle détenteL’UPAS n’est pas un simple lieu de soins, c’est un véritable espace de vie structuré. Certains patients bénéficient d’un planning hebdomadaire structuré qui comprend les temps essentiels (repas, toilette, soins, activités…) et laisse place au repos et à l’intimité.

Les patients participent à la vie du lieu : entretien de leur chambre avec les ASH, mise de la table, activités collectives…  Ces gestes du quotidien participent à l’estime de soi et au retour progressif à l’autonomie.

L’équipe est large et mobilisée au quotidien : psychiatre, somaticien, IPA, infirmiers, aides-soignants, psychologue, ergothérapeute, psychomotricienne, aide médico-psychologique, cadre de santé…

 

Une vie active, apaisante et créative

UPAS - pique nique

Le cœur de l’accompagnement passe aussi par des activités et ateliers thérapeutiques : relaxation, jardinage, gestion du budget, cuisine, musicothérapie, ateliers sensoriels ou créatifs et même la rédaction d’une gazette. A cela s’ajoutent les activités proposées par la sociothérapie qui renforcent les liens et les compétences sociales (piscine, sorties au musée…)

Les patients ont également la possibilité de recevoir librement leurs proches l’après-midi et peuvent passer du temps en famille selon les situations, un aspect important pour maintenir les liens affectifs et préparer l’après.

 

Un tremplin vers un nouveau projet de vie

Chaque séjour à l’UPAS s’inscrit dans un projet de vie évolutif : retour au domicile, entrée en foyer, accueil en structure médico-sociale ou parfois accueil en EHPAD. L’accompagnement est global, attentif et adapté à chaque profil, vers plus de stabilité et d’autonomie.